Humble plante qui se fait piétiner et qu’on qualifie inopinément de mauvaise herbe, le plantain prend vie résolument partout où l’espace le permet, sans exiger de conditions d’existence aisée. C’est ainsi qu’on la retrouve dans les allées passantes, autour de la maison ou des bâtiments, les buttes du jardin, ou même les interstices des tuiles de patio.
Tout comme la mauve, le plantain est très riche en mucilage et en renforcera l’action pour soulager les muqueuses irrités ou inflammées. D’autant plus qu’il possède, de surcroît, des propriétés cicatrisantes pour contribuer à la guérison des tissus endommagés.
On utilise donc ces 2 plantes amies comme un couple parfait pour les mêmes indications, soit en infusion ou en inhalation dans le cas de rhinite ou de sinusite. Les feuilles fraîches, froissées et appliquées directement sur la peau, soulageront la sensation de brûlure des piqûres d’insecte.
On peut aussi utiliser les feuilles en huile infusées ou en pommade pour favoriser la cicatrisation de coupure, éraflure, ou brûlures.
Les graines sont semblables à celles du psyllium, couramment utilisé comme laxatif doux. Pour cette indication, on va moudre 2 c. à soupe de graines qu’on fera macérer dans une tasse d’eau pendant une nuit et qu’on boira au réveil, suivi d’un autre verre d’eau.
Le plantain est, comme la mauve, une plante comestible dont les jeunes feuilles pourront être servies en salade; les feuilles plus âgées se préparent en potage, ou cuites comme des épinards.
La même précaution s’applique ici, en raison de la concentration en mucilage, il faut éviter de prendre des médicaments avec le plantain; toujours les espacer d’une heure avant ou après la prise de tisane, car celle-ci pourrait empêcher l’absorption du médicament et donc en réduire l’efficacité.
Suzanne Malenfant md www.smalenfant.com